L’importance de l’implication de la réalité virtuelle dans la rééducation vestibulaire

Avant d’évoquer ce que la réalité virtuelle peut apporter dans le résultat d’une rééducation vestibulaire, un petit aperçu sur ce qu’est exactement cette dernière s’avère indispensable pour une meilleure compréhension. Derrière ce mot un peu barbare, on parle tout simplement d’une rééducation des mécanismes de perception de l’oreille, pour guérir des vertiges.

Quels types de vertiges peuvent être traités de cette façon ?

Le vertige a différentes origines : il peut être généré par une pathologie ou un état médical (vertige en cas d’hypotension ou d’hypertension artérielle, par exemple), ou par un décalage entre la vision et la perception du vestibule. Le vestibule ne transmet pas d’information de mouvement, alors que l’oeil nous voit très haut perché.

Il existe aussi des vertiges qui ne surviennent pas seulement en cas de position en hauteur, et qui sont liés à une anomalie dans les sensations du vestibule ou leur transmission au cerveau. C’est pour ce dernier type de vertige, pathologique, que la rééducation vestibulaire peut apporter un plus.

En quoi consiste exactement la rééducation vestibulaire ?

La rééducation vestibulaire est un traitement, généralement de kinésithérapie, et qui vise à aider les sujets souffrant de trouble de l’équilibre ou de vertige associé à un problème du système vestibulaire. Ce dernier est localisé dans la partie interne de l’organe et du conduit auditif. La prise en charge de ce genre de trouble et du vertige est requise dans la mesure où ces dernières nuisent à la vie quotidienne des sujets atteints.

Cette rééducation a pour objectif d’améliorer l’autonomie du patient, de diminuer les signes associés à la pathologie, de diminuer son intensité, sa durée et sa fréquence, et de permettre à la personne de retrouver une certaine stabilité.

La différence apportée par la réalité virtuelle

La rééducation sensorielle vestibulaire rassemble différents traitements comme le travail oculomoteur, la stimulation optocinétique, le fauteuil haute fréquence et bien d’autres.

Le choix du traitement relève de chaque praticien et de la gravité de l’état du patient.

Dans tous les cas, l’utilisation d’un masque à réalité virtuelle vestibulaire est un plus qu’il ne faut pas négliger et qui est considérée comme le tremplin dans ce genre de traitement. De par son efficacité, le résultat qu’il apporte est bien conséquent dans la vie de la personne concernée. Il consiste à projeter le sujet dans une foule (par simulation) pour qu’il se déplace et pour qu’il se réhabitue à une réalité sensoriellement désagréable à laquelle il peut être confronté au quotidien. Pour certain patient, la foule n’est pas seulement désagréable, elle peut être une véritable phobie qu’il doit neutraliser pour pouvoir avancer.

L’exploitation de cet outil thérapeutique doit se faire avec rigueur et prudence. Aucun abus ne doit être effectué au risque déstabiliser davantage le sujet et voire même d’influencer négativement son psychisme.

Les bienfaits de la rééducation vestibulaire

C’est en proposant deux types de mécanismes que la rééducation vestibulaire permet de traiter le système nerveux central en utilisant sa plasticité.

Pas forcément lié uniquement au déficit vestibulaire périphérique, elle vient également s’appliquer dans le traitement d’une éventuelle altération de l’utilisation centrale des entrées issues de l’oreille interne. Pour pratiquer l’habituation qui diminue l’intensité de la réponse par répétition de la stimulation et l’adaptation pour une meilleure réorganisation des circuits neuronaux, la rééducation vestibulaire peut faire appel à différents procédés, qui vont du simple exercice physique ou de manœuvre instrumentale, à l’utilisation du fauteuil rotatoire en passant par le générateur de cibles optocinétiques. La rééducation vestibulaire peut s’étendre de 4 à 10 semaines en fonction de la gravité des cas !