Alors que la chaleur fait gonfler les jambes et accroit les douleurs des gens qui ont une mauvaise circulation, on souffre en réalité plus du mal de jambes l’hiver que l’été. Cela s’explique par notre mode de vie comme par la façon de s’habiller.

Pourquoi a-t-on aussi mal aux jambes en hiver ?

La routine quotidienne du travail et des transports est un des ennemis principaux d’une bonne circulation. Le fait de rester debout, sans marcher, dans un espace confiné, puis de passer huit heures assis, sans beaucoup bouger, est le pire que l’on puisse imposer à notre système veineux.

Bien sûr, cela se produit aussi en été, mais les vêtements que l’on porte en hiver augmentent le problème : lourdes chaussures fermées ou bottes qui serrent le mollet, pantalons moulants épais, les jambes sont engoncées et respirent mal. Le chauffage, s’il est mal réglé, peut aussi être un problème, en particulier les anciens chauffages par le sol ou les chauffages d’appoint qu’on pose trop près des jambes.

Des passants sous des parapluies marchent

Pluie, froid, neige, vent…. l’hiver en ville vous dissuade de marcher

La mauvaise circulation n’est pas la seule cause des douleurs aux jambes : arthrose et rhumatisme ont aussi leur responsabilité. L’humidité importante accentue en effet les douleurs osseuses. De plus, un froid important va conduire à une contraction des vaisseaux sanguins, qui va renforcer la perception de la douleur, sans qu’il y ait une réelle aggravation de la pathologie elle-même. C’est d’ailleurs ce qu’a démontré une étude américaine : la perception de la douleur augmente, sans être significative d’un point de vue clinique.

Le troisième effet du froid est aussi indirect : à cause du froid, on a tendance à faire moins d’exercice physique, surtout à moins marcher et prendre à la place la voiture ou les transports en commun. Or la marche est l’exercice par excellence pour améliorer la circulation sanguine.

Les solutions pour améliorer sa circulation sanguine

Faire de l’exercice, malgré tout

Plus facile à dire qu’à faire, mais cet exercice physique reste essentiel. La marche est particulièrement recommandée, car elle active le retour veineux. Pour porter ses fruits, elle doit être faite avec de bonnes chaussures, aux talons pas trop hauts, confortables, qui maintiennent le pied sans le maintenir comprimé. En clair, les escarpins et bottes de villes sont à bannir ! A la limite, mieux vaut faire comme les américaines qui transportent une paire de chaussures de sport et se changent en arrivant au bureau.

Si la marche sous la pluie ou dans le brouillard vous rebute trop, la natation et l’aquagym sont aussi parmi les sports qui font du bien à la circulation. L’eau masse les jambes, qui effectuent des mouvements aussi vigoureux que pendant la marche.

Évitez par contre d’abuser du jogging sous toutes ses formes, car les micro-traumatismes répétés avec le choc des talons sur le sol, eux, sont mauvais pour la circulation.

S’habiller de façon adéquate, avec le bon niveau de contention

Se frotter les jambes quand on a mal est un réflexe, car la pression améliore temporairement la sensation de douleur. Mais des vêtements trop serrés, eux, vont couper la circulation, en particulier des chaussettes qui laissent une marque sur la jambe ou des bas autofixants sont à proscrire.

La solution est simple : pourquoi ne pas porter des bas ou des chaussettes de contention ? En été, on a tendance à les éviter, car ils sont souvent opaques et tiennent chaud (il existe des modèles assez fins et transparents, mais ils sont plus chers). En hiver, au contraire, c’est réellement la solution parfaite : dissimulés sous un pantalon, ou portés naturellement avec une jupe, ils ne posent aucun problème esthétique et facilitent le retour veineux. De plus, s’ils sont prescrits par un médecin, leur coût peut être pris en charge par votre mutuelle.

Chaussettes de contention chair

La couleur chair et le tissu opaque sont typiques des bas de contention « ancienne génération ». Aujourd’hui on peut améliorer sa circulation tout en étant chic

Le bureau assis-debout

De plus en plus répandu, et donc de moins en moins couteux, ce bureau a un mécanisme qui lui permet de changer facilement de hauteur. Au cours de la journée, on va donc alterner les séances de travail assises et celles debout. La variété des positions permet donc d’éviter les problèmes liés aux jambes pliées trop longtemps.

Si l’idée de travailler debout vous effraie, rappelez-vous qu’autrefois, les écrivains utilisaient volontiers le lutrin, une planche inclinée sur laquelle ils posaient leur papier ou le livre qu’ils examinaient. On peut faire la même chose avec un clavier d’ordinateur !

Bureau oligy de steelcase en position assis et debout

Les bureaux électriques de Steelcase ne sont pas parmi les plus chers sur le marché, mais le prix du modèle le plus simple est quand même de 1.500 € HT

Ikea propose un modèle à vérin électrique, milieu de gamme, du nom de Bekant, dont le prix est autour de 700 €. Il est possible (recommandé) de n’acheter que le mécanisme de levage, pour 100 € de moins, et de fixer dessus un plan de travail dont les dimensions vous conviennent mieux. C’est une solution économique, car les modèles les plus chers atteignent les 4.000 €.

De plus, le bureau assis-debout permet d’éviter les douleurs dans le dos.

La phytothérapie

Les plantes sont depuis très longtemps des sources de molécules particulièrement intéressantes pour renforcer les parois veineuses, drainer les oedemes et jouer un role vaso-constricteur. Cela mériterait un article en entier ! Sans faire le tour de la question, les fruits rouges, particulièrement les baies de myrtilles, la vigne rouge et ses pépins de raisons, le fagon, le ginko sont parmi les plantes les plus utilisées. On peut y ajouter la poudre de rhizome de marron d’Inde et l’hamamélis en massage.

Feuille de gingko biloba en automne

Le gingko biloba est un arbre « bon pour tout », dont la feuille a une forme bien reconnaissable

Les fruits en général sont riches en flavonols. Aussi une alimentation riche en fruits et légumes aura un impact positif !