Remodeler son corps : quand la chirurgie esthétique devient indispensable
Pour Madame (et monsieur) Tout le Monde, les efforts faits au quotidien avec un régime, ou en faisant du sport, ne sont pas toujours suffisant pour arriver à atteindre la silhouette dont ils rêvent. Leur patrimoine génétique, qui va déterminer une bonne partie de celle-ci (épaisseur des os, tendance ou pas à stocker la graisse, type de muscle) et leur histoire personnelle (grossesse, ancienne obésité) ont leur part, aussi importante. Il est fréquent d’arriver à un palier qui semble définitif, surtout en ce qui concerne la cellulite.

Amélioration de la silhouette grâce à la liposculpture (ceci est une image de stock… ne croyez pas que l’espace apparent entre les cuisses représenté ici soit « normal »
Dans ce cas, le recours à la chirurgie esthétique est perçu comme un dernier recours.
Est-ce nécessaire ? Est-ce efficace ? Et aussi, est-ce douloureux ?
Les bonnes raisons de recourir à la chirurgie esthétique
Les régimes et le sport ont leurs limites. Si certains sports favorisent une silhouette mince et asséchée, comme le marathon ou le Pilates, il faut les pratiquer de façon intensive pour arriver à de tels résultats. Tout le monde n’a pas la disponibilité, ni l’envie de faire deux heures de sport par jour, ni de suivre un régime extrêmement rigoureux, géré par un nutritionniste qui suit avec précision les apports énergétiques, les types de sucres, les associations d’aliments… De la même façon, si on souhaite une silhouette puissante, la musculation demande une pratique assidue, de nombreuses heures et une véritable technicité dans l’organisation des exercices. Des squats mal faits peuvent vous détruire !
Les années passées et l’âge jouent aussi un rôle important. Plus on vieillit, moins le corps est plastique, apte à se modifier rapidement. Le métabolisme change aussi, le corps des femmes a tendance à grossir après la ménopause (on dit un kilo par an). Toujours pour les femmes, les grossesses laissent leurs traces, particulièrement des vergetures et des amas de cellulite qui peuvent devenir impossibles à déloger.
Enfin, pour les personnes qui ont eu un surpoids important et qui l’ont perdu, il est fréquent que la peau ne se soit pas assez retendue. En particulier au niveau du ventre, des fesses et des cuisses, il peut rester des plis de peau, des « sacs » vides qui pendent et qui sont, là aussi, quasiment impossible à faire disparaître, car il n’y a pas de muscle, la peau s’est en quelque sorte détachée lorsque la graisse stockée à fondu.
Dans ces cas là, la chirurgie esthétique peut apporter une réponse, et permettre de supprimer des défauts qui peuvent devenir obsessionnels. En particulier quand on a été obèse et qu’on a fait l’effort de maigrir, voir tous les jours sur son corps le rappel de ses kilos passés, ne pas pouvoir profiter complètement de sa silhouette en se mettant en maillot de bains, est une souffrance. Or les techniques ont beaucoup progressé, permettant de faire des interventions plus légères, moins douloureuses et moins risquées (car rappelons-le : toute intervention chirurgicale comporte un risque).
Le développement des techniques non-invasives permet de réaliser de plus en plus d’opérations sous anesthésie locale, ou même sans anesthésie, limitant de la sorte les risques.
Les solutions chirurgicales
La liposuccion pour enlever définitivement la graisse
La liposuccion est une opération chirurgicale connue, et bien maitrisée. Elle peut-être faite sur un homme ou sur une femme, mais généralement sur des zones différentes : la femme va stocker la graisse dans le bas du corps, le ventre, les cuisses (la fameuse culotte de cheval) et les fesses. L’homme, lui, va stocker la graisse sur le haut du corps, tout le ventre, les bras, le cou et le dos. Il a la chance de garder un fessier relativement plat ^^.
La technique consiste à injecter sous la peau, dans la zone à traiter, un produit « dissolvant » qui va casser les cellules graisseuses, puis à les aspirer à l’aide de petites canules. Une fois les canules retirées, les trous sont fermés avec un fil chirurgical qui va disparaitre ensuite (« fondre » dans le corps). Comme les canules sont très fines, les cicatrices ne sont pas visibles.
On peut enlever jusqu’à un kilo de graisse par opération, ce qui représente un volume de quatre à cinq litres. Le changement d’aspect est donc immédiat et important.
Par contre, cette opération n’est pas indolore. Un oedeme va se former, qui va mettre trois mois à pour disparaitre complètement (il est réduit de moitié au bout d’un mois). La zone traitée va être douloureuse pendant une bonne semaine, et on peut ressentir une fatigue importante pendant ce temps. Pour les liposuccions sur le corps, il faut ensuite porter un panty de contention, pour limiter l’oedeme.
Cette opération n’est pas recommandée aux personnes en cours de régime, il faut attendre que la perte de poids soit stabilisée.
La liposculture
La liposculture peut être définie comme une liposuccion de nouvelle génération. Les techniques ont été améliorées, en particulier dans la composition des produits dissolvants et le type de canules utilisées (beaucoup plus fines), ce qui permet une opération à la fois plus légère et plus précise. Bien qu’on ressente une gêne au sortir de la salle d’opération, on peut réellement parler de liposculpture sans douleur (en tout cas, c’est ce que disent les patients qui ont expérimenté les deux techniques).
Cela permet aussi de pratiquer l’intervention sur toutes les parties du corps, y compris le visage (on fait des liposuccions du cou et des joues, mais, particulièrement dans ce cas, mieux vaut partir sur une liposculpture).
De plus, la liposculpture peut combiner deux méthodes : l’aspiration pour enlever les cellules graisseuses, et le lipofilling, pour combler les « creux ». Le lipofilling consiste à réinjecter dans le corps les cellules graisseuses, à des endroits qui ont besoin, eux, d’être renforcés. L’avantage est d’obtenir une silhouette parfaitement harmonieuse, sans « creux ».
Le résultat final est stable au bout de deux mois environ, soit un mois de moins que pour une liposuccion classique.
L’abdominoplastie, l’opération pour enlever des « plis » du ventre
L’abdominoplastie, elle, est une technique totalement différente. Elle peut d’ailleurs être pratiquée après une liposuccion importante.
On retire la peau du bas du ventre, puis on retend la peau du haut du ventre et on referme avec une cicatrice qui sera dans les plis de l’aine, donc pas visible. Et on recrée un nombril artificiel, en faisant un « trou » dans la peau.
C’est donc une opération nettement plus lourde : elle se pratique uniquement sous anesthésie générale, et nécessite une hospitalisation de deux nuits.
Elle est remboursée par la Sécurité Sociale dans plusieurs cas :
- gêne esthétique grave, avec la peau qui recouvre le pubis avant l’opération
- suite d’amaigrissements en cas d’obésité morbide, ou d’opérations dans le même cas (par exemple, anneau gastrique)
- suite de grossesses (par exemple en cas de jumeaux ou de triplés)
Il ne s’agit pas seulement d’une opération esthétique : dans certains cas, les deux muscles du bas de l’abdomen peuvent avoir été séparés, et la ceinture abdominale ne joue plus son rôle. Cela peut entrainer des problèmes de santé importants, et une dégradation des fonctions digestives.
je découvre ce blog avec beaucoup de plaisir
Un secteur florissant… Se faire faire une liposuccion ou une rhinoplastie est, de nos jours, devenu presque aussi banal que de changer son canapé.Pour certains, c’est un besoin, parfois vital. Pour d’autres, un confort. Quoiqu’il en soit, il existe toujours un frein à un plus grand accès à ces pratiques médicales ; comme tous les secteurs d’activité, le marché de l’esthétique est soumis aux lois de l’offre et de la demande. La demande est forte.